© miss victory

« stop believing in a fucking destiny, okay ? »

groupe : it was just darkness ; en tant que lieutenant de police, Rainy risque sa vie chaque jour. Ne sait-on jamais...
age : 26 ans
métier/études : Lieutenant de police
nationalité : Anglaise
quartier de résidence : manhattan - bronx - brooklyn - queens.
statut financier : pauvre - aisé - riche.
statut : célibataire - en couple - divorcé - marié - veuf.

love the way you lie.

« Vous êtes bien Blueberry Rainbow Lewis ? »

La jeune femme brune hocha la tête d'un air sombre, les bras croisés sur sa poitrine, les jambes posées sur la table d'un air particulièrement détendu. Pourtant, la tension dans ses épaules prouvait que ce n'était qu'une façade. Elle n'aimait pas spécialement le regard que lui portait cet enfoiré de psychologue. Soit-disant que le commissaire la trouvait un peu trop dérangée.

« Vous êtes bien née le douze mai 1984 à Liverpool ? »
« C'est ça. Je peux savoir pourquoi je suis là ? »
« Votre commissaire m'a demandé de vous examiner. Il vous trouve un peu... instable, ces temps-ci. »

Rainbow poussa un soupir excédé en se massant les tempes. Abruti de commissaire Caldwin. Incapable de retenir sa langue, hein ?

« Il se trouve que ma mère est décédée il y a deux semaines d'un cancer du sein qu'elle m'avait caché. Comment voulez-vous que je sois ? »
« Le commissaire ne m'a rien dit de ce... détail. »
« Parce que je lui ai rien dit. Je n'avais pas spécialement envie de me retrouver arrêtée le temps de... comment dit-on, déjà ? Faire mon deuil ? Je n'avais vraiment pas besoin de me retrouver seule chez moi à déprimer. »

Le psychologue remonta ses lunettes sur son nez tout en notant quelque chose sur son carnet.

« Bien. Voulez-vous me raconter succinctement votre enfance pour que je puisse comprendre à quel point la perte de votre mère vous a affectée ? »

Blueberry poussa un long soupir agacé, mais se plia bien sagement à la volonté de monsieur le docteur. Sinon, Caldwin la tuerait à mains nues.

« Je sais pas trop quoi dire. J'ai eu une enfance heureuse... Enfin, selon mon point de vue. On habitait la banlieue de Liverpool, une petite maison comme toutes les autres, avec jardin, fleurs magnifiques, tout le tralala... J'ai un frère et une sœur aînés. C'était moi, la petite dernière. Je m'entendais beaucoup mieux avec Wayne qu'avec Lynette. Mon père travaillait énormément, c'était un chef d'entreprise, vous voyez. Ca nous permettait d'avoir une vie plutôt aisée, mais on le voyait très peu. C'est pour ça qu'on a tous développé une relation particulière avec maman. Je l'adorais. Wayne aussi. Mais Lynette ne supportait pas son autorité. »

« Il semblerait que votre sœur soit une rebelle en puissance, si je peux me permettre. »
« Une véritable peste, vous voulez dire. Elle est partie en France à l'âge de seize ans. Je n'ai aucune idée de ce qu'elle a pu devenir. »
« Je vois... Continuez, je vous en prie. »

« Lynette, donc, est partie à l'âge de seize ans. J'en avais dix, et Wayne en avait dix-huit. Nous, ça nous arrangeait, mais maman a beaucoup pleuré après ça. Elle a supplié papa de la faire rechercher, mais il n'a jamais voulu. Il disait qu'il valait mieux qu'elle vole de ses propres ailes, qu'elle revienne d'elle-même en se rendant compte de la rudesse de la vie. Mais elle n'est jamais revenue.
« Puis quatre ans après, c'a été au tour de Wayne de partir. Lui, il s'est envolé pour New York, son diplôme d'avocat en poche. Il nous envoyait régulièrement de ses nouvelles, au début. Puis de moins en moins, jusqu'à se taire. »

« Et ça vous a blessée, qu'il ne vous donne plus de nouvelles ? »
« Oui. Je l'adorais. Mais bon, les aléas de la vie... »

« Je me suis retrouvée seule avec ma mère et un père de plus en plus absent. Je crois qu'il trompait maman, mais je n'en suis pas sûre. Quoi qu'il en soit, on s'est énormément rapprochées, avec ma mère. On était vraiment complices. Jusqu'à ce que moi aussi, après le lycée, je parte aux Etats Unis. J'avais été acceptée à Columbia, vous voyez, ce n'était pas vraiment une chance à laisser passer. Quoique finalement, j'aurais pu m'en passer, je suis même pas allée jusqu'au deuxième cycle... Je voulais surtout retrouver mon frère. C'est pour ça que je me suis enrôlée dans la police. Surtout pour ça. »

Un long silence suivit après le petit discours de la jeune femme. Le psychologue la fixait d'un drôle d'air. Elle lui sourit.

« Un souci ? »

i'll be there for you.

« Et toi, t'as vu quoi ? »
« Je me retrouvais en fauteuil roulant, à l'hôpital. Toujours pas compris pourquoi... »

Les chuchotements retentissaient autour de Rainbow alors qu'elle se penchait sur un rapport qu'elle devait rendre dans deux jours. La jeune femme se massa nerveusement les tempes. Tous ses collègues, autour d'elle, avaient vu quelque chose lors du fameux blackout qui s'était produit tout juste deux heures plus tôt. Tous, sauf elle. Et d'après ce qu'elle entendait, tous s'étaient vus dans une situation souvent étrange, parfois cocasse, ou que sais-je encore... La jeune femme se laissa aller en arrière dans son fauteuil, abandonnant un instant son rapport. Elle avait bien trop mal à la tête.

« Et toi, lieutenant Rainy, t'as vu quoi hier ? »

L'interpellée rouvrit lentement les yeux pour fixer le visage de Savannah Jackson, l'une des fliquettes du commissariat. Elle l'observa un bon moment, les yeux plissés. Mentir ? Ne pas mentir ? Le dilemme était rude. Optons donc pour la vérité.

« Rien du tout. Le noir total. C'était... Comme si je dormais, tout simplement. Une perte de connaissance des plus banales. »
« Non, sérieusement ? »

Blueberry opina, l'air méfiant. Savannah était le genre de fille à croire tout ce qu'on lui disait, naïve et adorable. Plus agaçante qu'adorable au goût du lieutenant, mais ce n'était que son avis. Quoi qu'il en était, la jeune policière était bien ce genre de fille à croire ces stupidités de destin, d'astrologie et autres imbécilités qu'on pouvait trouver dans les magazines « spécialisés femmes. »

« Lieutenant, ça, ça veut dire que tu mourras avant le vingt avril 2011. »
« Pardon ? »

Rainy s'étrangla avec sa propre salive. Ben voyons ! C'était quoi, cette connerie ? Elle ne devait pas croire Savannah, elle le savait. Et pourtant, un doute insidieux se faufila dans son esprit. Elle n'avait pas d'avenir après le vingt avril 2011. Pas d'avenir. Une mort certaine. Calme-toi ma fille !

Et si Savannah Jackson avait raison ?

sono

Spoiler:

Bienvenue à toi =D
Mdr... Saoulante xD

B. Rainbow Lewis a écrit:

Par contre je suis pas vraiment sûre que le sujet du RP soit vraiment respecté. Comme Rainy n'a rien vu... >.<' j'ai improvisé, j'avoue xD