« Tu sais bien ce qu'on dit au royaume des aveugles, les borgnes sont les rois. »
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groupe : IT WAS JUST DARKNESS ; Rien. Un profond brouillard, le noir le plus complet,le vide, l'obscurité totale. A mon réveil, j'ai juste cru avoir perdu connaissance, un simple petit malaise survenu au beau milieu de la rue. Étrange mais pas improbable. Seulement voilà, ils parlaient tous d'avenir, d'un futur vu par les rêves. Et si j'avais effectivement vu mon avenir ? Et si je n'en avais pas ? age : 23 ANS ; C'était au mois d'octobre, il y a maintenant plusieurs années de ça. oh, je n'estime pas faire partie de ces personnes qu'on qualifie de "mûres et aptes a faire leur vie". Moi je ne fonde pas encore la mienne, je travaille, et j'espère pouvoir un jour faire ce que tout le monde fait, des études. Oui, a vingt trois ans, voilà ma priorité alors que d'autres entament leur parade nuptiale. Charmant. métier/études : SERVEUSE ; Je voulais faire des études, des grandes études littéraire, pour devenir traductrice. Seulement voilà, moi l'argent, je ne l'ai pas, alors je passe mes journées derrière un comptoir depuis maintenant plusieurs années. Ça sent la friture et le steak trop cuit. Oh oui, un jour, moi aussi, je viendrais fouler le sol des universités. Je finirais pas serveuse, non, je veux pas. nationalité : AMÉRICAINE ; quartier de résidence : BRONX ; statut financier : PAUVRE ; Quoi que je ne me qualifierais pas comme tel. je n'ai pas d'argent, j'en conviens, mais je me débrouille avec l'argent que me rapportent mes services. Ça fait pas beaucoup mais ça permet de vivre tu vois. Non, je ne suis pas pauvre, je n'ai juste pas assez d'argent. statut : CÉLIBATAIRE ; J'ai connu des hommes, des hommes avec qui j'ai partagé un peu de mon temps, quelques mois de ma vie, en vain. Certains m'ont ennuyé, d'autres ont préféré allé voir ailleurs. Mais vous savez, je suis persuadée qu'au fond, un jour, je croiserais l'homme de ma vie. Je ne sais pas quand, je ne sais pas comment, j'y crois, c'est tout.
love the way you lie.
CHAPITRE 1 « Salut a toi mon père, toi que je n'ai pas connu. »
Ma main se resserre contre ma poupée alors que j'enfouis mon visage sous ma couverture. Sa voix, j'entends sa voix dans ma tête alors qu'elle, elle pleurs en lui répétant d'arrêter. J'entends ses pas dans l'escalier, je sais ce qui va se passer. Ma main se resserre un peu plus et mes yeux ses ferment. Je me le répète, faut pas pleurer, faut pas pleurer sinon maman elle sera triste. Des fois je lui dis, pleurs pas maman, pleurs pas. C'est pas grave. Y a ses pas qui grincent, je voudrais lui dire d'arrêter. Il bouscule ma porte et la lumière du couloir vient inonder ma chambre. Des jouets a la pelle, des jouets d'enfants. Il parle jamais, sauf pour me hurler combien il me déteste. J'entends ma mère qui lui murmure « Calmes toi James, calmes toi, elle a rien fait la petite. » Il attrape ma couette par un coin, et il la balance au pied de mon lit. Je m'y attends, pourtant je laisse échapper un cri. La vérité c'est qu'il me fait peur. Il attrape le col de mon pyjama pour me forcer a me redresser. Ce que je fais. Je peux pas lui non. Je ne veux pas qu'il me fasse mal. J'arrive pas a croiser son regard, je fais même tout pour le fuir. Y a ses mains qui tremblent, et son haleine qui empeste l'alcool. Il arrache la poupée de ma main et la propulse violemment contre un mur. Ça fait un bruit sourd, faut pas que je pleurs, non faut pas. Ma mère a quitté ma chambre. Elle doit être en bas, comme d'habitude, une cigarette entre les lèvres, sont corps habité par de nombreux tremblements. Je le vois bien dans ses yeux qu'elle a peur. Mais elle dit rien. Elle fume, elle reste seule. Elle le laisse faire, et quand c'est finit, elle vient se placer dans l'encadrement de ma porte. Elle croit que je dors mais c'est pas le cas. Je sais que quand elle est là a me regarder, elle a envie de tout laisser tomber. Dans sa main, il enlace mon cou, et balance violemment ma tête vers l'arrière. « Papa... Tu me fais mal... » Sa main s'abat contre ma joue. « Tu m'appelles pas comme ça t'as compris ? T'es même pas autorisée a parler putain de gamine ! Lèves toi et retire ton pyjama. » On est l'hiver et j'ai un peu froid. Je retournerais bien me glisser sous mes draps, pourtant je me lève, je déboutonne ma chemise, et je me place là, juste là, dos a lui. Il maitrise son geste, et retire sa ceinture avant de se mettre a rire. Il a un rire qui me fait peur. Un rire méchant que souvent j'entends la nuit, quand je rêve. Je ferme les yeux, et le cuir vient une première fois lacérer mon corps. De mes bras, je tente de cacher ce qu'il y a encore a cacher. J'ai soudain chaud, beaucoup trop chaud. Y a cette chose qui danse contre mon dos, et ce liquide brûlant qui me glace le sang. Maman j'ai peur, maman, s'il te plaît, aides moi. Le dernier coup retentit, et mon corps de gamine s'effondre sur le sol, sans vie. La porte de ma chambre se ferme, je vois juste la lumière, juste un fin halo, alors que ses pas s'éloigne bruyamment. De ma main, j'attrape ma poupée, de l'autre, je fais glisser la couverture sur mon corps nu. J'ai froid, beaucoup trop froid. Je veux pas mourir tu sais. Et puis y a ces larmes sur mes joues, ses larmes que je balaye d'un revers de main. Les draps rougissent, et je me recroqueville sur moi même. Pleurs pas maman, c'est pas grave. La porte s'ouvre a nouveau, et j'entends juste sa respiration irrégulière. Je ferme les yeux que j'entends qu'elle s'approche de moi. Je ne veux pas qu'elle sache, je ne veux pas qu'elle voit. Alors délicatement, ses bras viennent soulever mon corps enveloppé dans l'épaisse couverture. Elle me réinstallera dans mon lit, pleurera quelques minutes en croyant que je ne l'entends pas. J'ai six ans. Souris maman, souris.
CHAPITRE 2 « Les seins de Marilyn ou les saints de Marie, tu sais moi je m'en fout. »
Allongée sur le lit, je laisse s'échapper la fumée d'entre mes lèvres. Une cigarette, une simple cigarette, voilà que je ressemble a ma génitrice. Mon corps ne ressemble pas tout a fait a celui d'une femme, plutôt a celui d'une enfant. L'homme a mes côté dépose un dernier baiser contre ma peau avant de se lever, déposant plusieurs billets sur la table de nuit. Il m'adresse quelques mots auxquels je ne répondrais pas. Le voilà disparut, me voilà seule dans cette chambre d'hôtel. Mes doigts saisissent l'argent alors que mon ventre pousse un grognement plaintif. Lui aussi, il a faim. Alors je me lève, et j'enfile les vêtements que j'avais déposé un peu plus tôt sur une chaise. Ça ressemble a rien, j'enlève mes fringues, je les laisse jouer, ils payent et je me rhabille. Comme si c'était normal. Ça ne me gêne pas vraiment, qu'ils me voient comme ça, y a juste quand je me lève, qu'avec mes bras je tente de cacher ce qui peut être caché. Je me suis donc habillée, et j'ai fourré l'argent dans ma veste. J'aurais de quoi manger pendant un petit bout de temps, je pourrais peut être même payer la chambre sans avoir a retourner dehors. Ce soir, je mangerais seule au fast food. J'ai envie d'un hamburger. Arrivée là bas, y a encore du monde, et je me glisse dans un coin, a l'écart des gens. Mon dieu ce que j'ai faim. Pourtant je souris en glissant une énième cigarette entre mes lèvres. Un jour j'en suis persuadée, ma vie aura changée. Je mangerais a ma faim, je commencerais des études, des études pour devenir traductrice, et puis promis, j'arrêterais de fumer. La serveuse m'apporte de quoi faire taire les grognements de mon chère bidon. On parle pas mal lui et moi, mais ça finit souvent en disputes. Il comprend pas que je peux pas écarter les pattes a chaque fois qu'il a la dalle. J'y arriverais pas. D'ailleurs faudra qu'il s'y fasse, demain on mangera pas, histoire de garder un peu d'argent. Je rêve d'aller au cinéma. Y a ce film dont ils parlent tous. Une comédie romantique, un truc ou on rigole et ou on rêve au grand amour. Oui, je voudrais me faire un cinéma. Les minutes passent et je passe avec elle. L'addition glisse entre mes doigts, et dans ma poche, je cherche le compte juste pour payer. Les billets sont froissés, avec eux je sort un vieux ticket de caisse. 2 dollars 50 cts dépensés il y a maintenant trois ans, a la gare, quand je me suis tirée. A ce moment là, je pensais pas que j'aurais besoin de beaucoup plus. J'imaginais une vie de grand, une vie facile, mais plus que tout, j'imaginais une vie où personne ne couvrirait mon visage de coups. Un soir, j'ai balancé mes affaires par la fenêtre et je suis partie. Je froisse le ticket de caisse et je le glisse dans ma poche. Parfois, je m'imagine retrouver mes parents au détour d'une rue. Prendre ma mère dans mes bras, dire a mon père que je lui en veux pas. Alors mon regard est attiré par un petit papier scotché sur le comptoir. « Recherche serveuse a temps plein » C'est comme ça que j'ai commencé. J'ai loué l'appartement au dessus du fast food, j'ai abandonné les trottoirs, tournée la page. Aujourd'hui j'ai dix huit ans. Joyeux anniversaire Cecilia.
CHAPITRE 3 : « Petit bout d'évasion comme un feu au milieu de la mer tu éclaires une destination. »
Je ne comprends, ils sont tous là, a parler d'un rêve étrange, d'une sorte de vision d'un futur plus ou moins proche. Non vraiment, je ne comprends pas. Moi dans ma tête, y a du brouillard, je comprends rien, je comprends pas. Les clients semblent reprendre leur vie comme avant, ils rient trop forts, se racontent se qu'ils ont vu. Un homme s'approche du comptoir, et alors que je m'apprête a lui tendre son plateau, je trébuche, perd l'équilibre, et renverse sur sa jolie chemise le soda qui prends soin de s'imprégner au tissu. J'entends mon patron qui me hurle ma bêtise, qui me répète combien je peux être maladroite. Je sais tout ça. Alors il me dit d'aller prendre l'air, que j'ai besoin de sortir, qu'il prends mon service pour les dix minutes a venir. Alors je sort, je m'assoie sur le trottoir, et mon premier réflex, c'est de glisser ma main dans ma poche a la recherche d'une cigarette. Et puis je réalise. Je me souviens que j'ai arrêté quand j'ai été embauchée, histoire de tourner totalement la page. Je ne parle pas d'avant, les gens n'ont pas a savoir. Je m'appelle Cecilia, je suis serveuse dans un fast-food, je suis partie de chez moi, vous avez pas a savoir pourquoi. Alors je souris, et je sort de ma poche le paquet de chewing-gum qui me détend les nerfs. Menthe forte. C'est là que je me rends compte de ce qui vient de se passer. Tous les gens qui sont là, ils ont tous vu ce qu'il deviendrait plus tard. Mère de six gamins bruyants, homme politique reconnu, Roméo ayant perdu sa Juliette. Mais moi tu vois, je n'ai rien vu, rien du tout. Est ce que ça veut dire que plus tard, je ne serais plus là ? Une voiture passe a côté de moi, et par réflex, je fais un bond en arrière. Je veux pas qu'il m'écrase. Est ce que tout ça veut dire que je vais avoir un accident, tomber malade, ou même mettre fin a mes jours ? J'ai vraiment envie d'une cigarette, ou bien de rentrer chez moi. Y a les passants qui passent et qui ne me regardent même pas. Alors je jette un dernier coup d'œil vers le fast-food. Tant pis pour mon patron, il comprendra pas quand je lui expliquerais, mais c'est pas grave. Je crois que j'ai besoin de rentrer chez moi, de penser a autre chose. Alors je pousse l'épaisse porte de bois derrière laquelle se dessine l'escalier qui mène a chez moi. Je m'assoie sur le canapé, j'attrape l'ordinateur, et après deux ou trois cliques sur cette idiote de souris, j'aterie sur le site de ma banque. Pas beaucoup d'argent, mais peut être juste assez pour commencer a rentrer dans le monde des grands. Je resserre contre moi un coussin. Ça aurait été plus simple de rester a la maison, de ne pas partir, de ne pas renoncer a l'héritage familiale. Parce que mon père, il en avait de l'argent. J'aurais peut être eu une plus jolie vie. Quoi que j'aime bien ma vie. Mais peut être que si j'étais pas partie, j'aurais vu quelque chose, des bribes d'avenir.
V.
Spoiler:
age : 19 ans et t'as connu le forum comment? : Un peu par hasard quand on y pense, je me baladais de forum en forum quand je suis tombée sur le votre. Petite tours chez les sénario, lecture du contexte, coup de foudre. Et puis voilà, je suis là quelque chose à ajouter? :
Dernière édition par Cecilia L. Julliard le Mar 9 Nov - 14:58, édité 17 fois
Cecilia L. Julliard
Messages : 21 métier : serveuse.
This is me age: vingt trois ans flashforward: Relations:
Sujet: Re: Cecilia « You could wear some flowers in your hair. » 100 % Mar 9 Nov - 11:25
i'll be there for you.
Il est tôt, et je suis en retard. Décidément, cette journée n'est pas la mienne. Mon corps déguisé par cette ridicule tenue de serveuse, je descend deux a deux les marches qui me mènent au restaurant. Il n'y a pas grand monde, il est 8h09, mon patron grogne, me lance un torchon, et me voilà de corvée pour aller nettoyer les tables. Cette journée n'est pas la mienne. Un groupe de lycéens pénètre dans la salle, sifflant a tout poumons pour attirer mon attention. Ils ont une tête qu'il me déplait, celle des garçons bercés par la douceur de l'argent familiale. Oui, ils ont la tête de ces garçons prétentieux, pour qui je ne suis qu'une pauvre chose dévouée a leur cause. Je soupir, attrape le menu et le balance sur leur table. Parce que voilà, ce matin, je n'ai pas entendu le réveil sonné, je me suis levée trop tard, je n'ai pas eu le temps de boire mon café, je me suis habillée trop vite. Il est 8h11, d'autres personnes rentrent, insouciante. De la cuisine apparaît Léa, celle avec qui je partage mes journées. Elle a un jolie sourire, et une paire de seins qui plait aux clients. Moi je l'aime bien, elle est un peu volage, mais elle est gentille. « Cécilia, encore en retard a ce que je vois. J'en connais une qu'a pas du beaucoup dormir cette nuit » Je souris, elle rit. La saleté, le pire, c'est que cette nuit, j'ai effectivement pas dormis, mais seulement a cause d'un cauchemar qui m'a réveillé. Alors voilà, j'ai passé la nuit enroulée dans ma couette, a lire un vieux roman policier que j'ai déjà lu plusieurs fois. Je connais l'histoire par cœur, pourtant je continue a le lire. Et puis, je me suis endormie, et j'ai pas entendue le réveil.
Et puis c'est le trou noir. J'ignore ce qui se passe, tout ce que je sais, c'est que j'ai conscience de tout. J'ai conscience de moi, et du vide autour. Y a pas de bruit. J'ai pas peur, j'ignore juste ce qui se passe, et un instant, je me dis que j'ai du mourir, où quelque chose comme ça. Et puis tout s'arrête. J'ignore combien de temps j'ai été absente, je ne me souviens que de l'obscurité la plus totale. Quand je me réveille, je suis allongée sur le sol, mais je ne suis pas seule. Les gens autour de moi, ils se relèvent, se frottent les yeux, semblent perdus. Léa, elle est déjà debout, et elle me regarde bizarrement. « Toi aussi t'as vu ça ? » Qu'est ce que je suis censée avoir vu ? Autour de moi, j'entends les gens qui murmurent, qui parlent d'un soit disant avenir. J'entends même un des garçons, qui le sourire aux lèvres affirment que plus tard, il sortira avec la jolie blonde du cours de sciences. Je comprends pas. « Avoir vu quoi ? » Elle me regarde comme si je venais de dire la chose la plus étrange du monde, comme si j'étais juste une sorte d'écervelée perdue dans un monde trop compliqué. « Bah, moi qui dirigeait le fast-food tiens ! » C'est quoi ça ? Décidément, j'y comprends rien. Alors caché derrière mon comptoir, je m'efforce d'occuper ma main qui se laisse emporter par la panique et commence a trembler.
Alors y a un des garçons a la tête de saint qui s'approche de moi, et me réclame sa commande. Je suis pas vraiment là, je me sent ailleurs. Pourtant, je me retourne, j'attrape hamburger, frites et soda. Taux de calories incalculable. Bref, je lui tend le plateau quand je prends les pieds, sur rien. Oui, je trébuche, et le plateau lui, il tangue, bascule, et le liquide orange fluorescent vient s'étaler sur la chemise du jeune homme. Il pousse un cri, me hurle toutes les insultes du monde. Mais je ne l'écoute pas. Mon patron mêle sa voix aux hurlements, ça y est, j'en suis presque sûre, je viens de perdre mon boulot, alors je reviens a la réalité. Mais plutôt que de me mettre a la rue, il me dit d'aller voir ailleurs, qu'il me remplace, qu'il faut que j'aille me changer les idées. Et il a raison. J'ai besoin de sortir, de réfléchir, et puis de comprendre aussi. Alors je m'assoie sur le trottoir, et je cherche dans ma poche le moyen de me détendre. Pas de cigarette, j'aurais jamais du arrêter. Quoi que si. Alors j'attrape une boîte de chewing-gum. Menthe forte. Ça voulait dire quoi, mon trou noir alors que tout monde semble avoir vu son avenir ? Peut être que moi, j'en aurais ça. Maintenant j'ai peur. Peur, parce que je m'imagine déjà malade, ou bien victime d'un accident, d'un meurtre même, ou alors pendue a la poutre dans le salon. Je dois me tromper. Ça peut pas être vrai. Les gens ne peuvent pas avoir vu leur avenir, et le mien ne pas ressembler a... rien.
Je jette un rapide coup d'œil vers la vitrine du fast-food. Y a pas grand monde, et puis, mon patron il a bien dit qu'il allait me remplacer. Alors je me lève. J'ai besoin d'être seule, d'éviter de noyer la totalité de mes clients sous des litres de coca-cola. Alors je grimpe jusqu'à mon appartement, celui au dessus du restaurant. C'est pas très grand, y a pas beaucoup de lumière non plus, mais c'est chez moi. Je me laisse tomber sur le canapé, et j'attrape mon ordinateur portable, celui que j'ai acheté d'occasion sur internet. Il est pas franchement beau, mais vachement utile, ça c'est certain. La page de ma banque s'affiche a l'écran après plusieurs minutes d'un long ronronnement. La page défile. Décidément, ce compte manque d'argent. Y a pas grand chose, mais peut être juste assez pour que je commence les études, ou du moins que j'essaye. Oui, si ma vie doit ressembler a un trou noir, autant qu'avant ça, je devienne un peu mieux qu'une serveuse de fast-food. Et puis, je laisserais pas le destin me faire disparaître. A partir de maintenant, je marcherais toujours sur le côté le plus externe des trottoirs, je traverserais plus les routes, je mangerais équilibré, et je jouerais plus avec des ciseaux. Oui, je vais faire attention.
Dernière édition par Cecilia L. Julliard le Mar 9 Nov - 14:03, édité 4 fois
Maggie N. Spellman Admin
Messages : 192 crédit : Valingaï métier : Assistante du rédacteur en chef du New York Times humeur : Perdue