Quinn S. Roberts
Messages : 23 Age : 33 crédit : starry eyed. métier : étudiante en médecine.
| Sujet: They are not you. (Pv Nolan). Lun 1 Nov - 21:01 | |
| But we're running through the fire When there's nothing left to save It's like chasing the very last train When we both know it's too late Je marchais le long de la rue de Nolan, reprenant doucement mon souffle et sursautant à chaque bruit que je pouvais entendre. J'étais à cran depuis ce foutu flash. J'avais l'impression de faillir à chaque instant. Comme si mon cœur ne tenait plus qu'à une artère qui allait bientôt abandonner. Comme si, tout était déjà trop tard. J'avais l'impression de ne plus rien contrôler, vraiment, comme si tout me poursuivait, comme si mon mauvais karma prenait le contrôle de ma vie. J'avais vendu ma voiture, depuis plusieurs jours déjà, la vendant à un prix dérisoire. Je mettais vu mourir à l'intérieur...et vraiment, je n'avais pas envie que ce flash arrive vraiment. La seule façon pour ça, c'était d'éviter toutes voitures dans laquelle je pourrais conduire ou même monter. Ainsi je me suis achetée une carte de bus, de métro, et de train annonçant ça à mes amis comme le fruit d'une écologie mûrement réfléchie. Je disais à tue tête que je faisais ça pour sauver la planète, et gardait bien pour moi que si je voulais sauver quelqu'un ou quelque chose en faisant ça, c'était bien moi. Oui, le flash avait gâché mon présent. Depuis que tout c'était passé, Nolan ne m'avait pas adressé la parole. Je me souviendrais toujours de mon réveil en sursaut, en sueur où j'hurlais son nom comme parole ultime avant de tout abandonner. De là, je mettais jeter dans ses bras, ne voyant la sécurité que près de lui. Il n'a pas bougé. Il ne m'a pas serré dans ses bras...même pas une demi seconde. Non. Nolan s'est contenté de se lever du lit et de me laisser seule. Il est parti. Dans un silence de plomb...un silence qu'on a jamais envie de vivre. Ce genre de silence qui vous brise le cœur. Vous savez qu'il se passe quelque chose, que vous avez fait quelque chose de mal, vous en frissonnez, vous en pleurez d'avance, mais ce qui vous tord un peu plus le cœur c'est qu'il ne dit rien. Il vous laisse dans un silence qui rend la chose encore plus terrible. C'est à ce moment là que vous regrettez la dispute que vous craignez avant. A présent tout vous semble plus clair, et cette boule au ventre ne vous quitte plus. Vous avez mal. Vous n'avez plus faim. Plus sommeil. Aucune larme ne sort. Non. Tout ce que vous souhaitez c'est que tout redevienne comme avant. Comme moi. J'ai failli commettre une erreur. J'ai failli le laisser partir pour être aimé et respectée de mon père psycho-rigide, pour l'argent, pour ne pas tirer un trait sur ma famille... Je montais les escaliers quatre à quatre, incapable d'attendre plus longtemps. La confrontation me faisait peur, vraiment. Mais le silence était pire que tout. J'attrapai mon trousseau de clé dans mon sac à main, priant pour que Nolan n'ait pas changé la serrure. Je soupirai de soulagement en sentant ma clé entrée dans la serrure. Je ne l'avais pas prévenu de ma venue...et ca me faisait vraiment peur. Une partie de moi craignait de le voir m'avoir déjà oublié dans les bras d'une autre, d'une sortie rousse à grosse poitrine trouvée dans le fossé après une dure soirée. Je voulais que Nolan m'aime. Comme ça n'était pas possible d'aimer. Je voulais qu'il me serre dans ses bras et qu'il me dirait que tout allait bien se passer. La peur de le perdre me rongeait. Après ce flash...mon accident, tout m'avait chamboulé. Comme si je l'avais vraiment eu cet accident et que j'étais passée à un cheveu de la mort. Comme si je savais ce qui était le plus important maintenant. Même l'argent me semblait quelque chose de stupide et d'artificiel. J'avais l'impression d'être une nouvelle moi. Une nouvelle moi qui voulait faire passer en premier l'amour et verrait bien comment le reste irait...oui, mais aussi une nouvelle moi plus peureuse, parano, ne se sentant presque jamais en sécurité. Je m'avançais dans la cuisine, y entendant du bruit. Les larmes aux yeux, j'avais l'impression que je ferais mieux de fuir. Je toussotais alors, et chuchotais son prénom, ne sachant pas comment démarrer la conversation. Je commençais à perdre mes moyens. J'avais l'impression de fondre sur place...D'un revers de la main je séchais les larmes sur mes joues, parlant alors d'une manière saccadée, la voix tremblante " Nolan...ca ne peut plus durer...Je..." Je m'arrêtai alors, lui tournant le dos et prenant un laps de temps pour me contrôler et ne pas fondre en larme. Je n'arrivais pas à soutenir son regard, alors je décidai de continuer de lui parler, en baissant la tête. " Je t'aime. Vraiment. Je t'aime encore plus que je le croyais...Je t'aime comme c'est pas permis...et je sais...je sais que tu m'en veux...Je..." Je m'arrêtai à nouveau, cette fois-ci incapable de continuer. C'était trop. Je n'en pouvais plus. J'avais besoin de faire partir toute cette douleur, cette angoisse accumulée au fil des jours. Murmurant un je suis désolée, je courais jusqu'à la salle de bains où je m'enfermais à double tour, me collant à la porte où je finis par glisser contre le sol. Jamais je ne réussirais à sortir de cette salle de bains. Ici tout se passerait bien. Ici je serais au calme. Ici je n'aurais pas à affronter la réalité, le regard de Nolan...et ici, je n'aurais pas d'accident de voiture. Oui. Cette salle de bains me convenait très bien. |
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