© psychozee

« Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre. »

groupe : that's not gonna happen. Ce qu'elle a vu, elle ne peut pas concevoir que ça puisse réellement se produire. Et si c'était le cas, ce serait sa vie entière qui s'effondrerait.
age : vingt-et-un ans. Vingt-et-un ans que mon père me tient pour responsable de la mort de ma mère et me considère ni plus ni moins que comme une meurtrière.
métier/études : étudiante en droit. Au fond de moi, j'aimerais pouvoir devenir une professionnelle du piano et pouvoir vivre de ma passion.
nationalité : américaine et égyptienne. A vrai dire, j'ai des origines américaines du côté de mon père et égyptiennes du côté de ma mère. Celle-ci tenait à ce que je possède les deux nationalités alors voilà...
quartier de résidence : brooklyn.
statut financier : riche.
statut : fiancée. Enfin, je ne sais pas trop. Je ne sais pas comment je devrais dire. Mon fiancé est mort dans un stupide accident de voiture. Suis-je toujours fiancée dans ce cas ? Je ne sais pas, je ne sais plus.

i'll be there for you.

Ce jour-là, il faisait un temps épouvantable. Pourtant, Liam devait aller passer un examen à l'hôpital et notre père était absent. Je dû donc me résoudre à prendre la voiture, bien que cela ne m'enchantait guère. Depuis l'accident d'Alex, j'avais déjà du mal à prendre la voiture en temps normal. Mais il s'agissait de Liam et, dans ce cas-là, je n'avais pas d'autre solution. C'est donc un peu mal à l'aise que je m'installai derrière le volant. Je jetai un coup d'oeil à Liam qui me sourit et m'accorda un regard rassurant, comprenant ce que je ressentais. Il posa sa main sur la mienne, sans rien dire, et...

J'attendais maintenant depuis longtemps dans le hall de l'hôpital et je commençais à m'inquiéter de n'avoir toujours pas de nouvelles de Liam. Lorsque j'avais trouvé la maison silencieuse à mon retour des cours, cet après-midi là, je ne m'étais pas étonnée. Mon père travaillait habituellement tard et sa nouvelle femme devait sans doute faire les magasins pour la troisième fois de la semaine. Quant à Liam, il devait sans doute être chez l'un ou l'autre de ses copains. Quitte à profiter du fait que j'étais seule à la maison, j'avais donc décidé de me prendre un bon bain relaxant. En entrant dans la salle de bains qui reliait nos chambres, j'avais remarqué que la porte de celle de Liam était grande ouverte. Je m'étais alors dirigée vers elle pour la fermer lorsque j'avais aperçu mon frère allongé sur son lit. J'étais entrée dans sa chambre et avait tout de suite compris que ce n'était pas normal. Il n'avait pas l'air endormi, il était inconscient. Le cri que j'avais poussé lorsque j'avais découvert les sachets vides qui gisaient sur son lit avait dû alarmer le quartier entier. J'avais alors porté Liam jusqu'à ma voiture et avait pris la direction de l'hôpital. Il ne pouvait pas mourir, pas lui. Arrivée aux urgences, je l'avais confié aux médecins qui s'étaient immédiatement occupés de lui. Et maintenant, j'attendais de pouvoir le voir. Je fus soulagée de voir enfin arrivé un médecin dans ma direction. Mais mon soulagement fut de courte durée. L'expression qu'il avait me fit froid dans le dos. « Je suis navré mademoiselle Monroe… Nous avons fait ce que nous avons pu… » Je ne l'entendis même pas me dire que mon frère avait fait une overdose. Le sol se déroba sous mes pieds. Il ne pouvait pas être mort, pas lui...

Fin du rêve. Mon coeur battait à tout rompre. Je ne pus me débarrasser immédiatement de l'impression d'étouffement que je ressentais. Et pourtant, Liam était bien là, devant mes yeux. Mon frère était bien vivant. Mais tout cela m'avait semblé si réel. J'observai Liam qui sembla aussi décontenancé que moi. Lentement, je repris mon souffle. Tout cela ne se produirait jamais, cela ne pouvait pas se produire.

joker.face

Spoiler:

love the way you lie.

Généralement, une vie commence par une naissance. La mienne commença par une mort. Celle de ma mère, Amel Kalthoum. Ainsi, à peine née, je devins une meurtrière ayx yeux de mon père, Charles Monroe. C’est sans doute pour cette raison qu’il n’a jamais vraiment tenté d’être un vrai père pour moi. Je suis née à New-York, un beau matin d’avril. Malheureusement, bien que le temps fut au beau fixe, ce jour fut un jour noir pour ma famille. Rien n’aurait pu laisser prédire qu’il y aurait des complications. L’entièreté de la grossesse de ma mère s’était déroulée à merveille. L’accouchement aurait dû lui aussi se produire normalement. Mais ça n’avait pas été le cas.

Mon père me prénomma Maxim Isobel. Il voulait avoir un garçon et n’avait cessé de le répéter à ma mère durant sa grossesse. Ma mère, elle, aurait préféré une fille mais s’en fichait un peu, tant que son bébé serait en bonne santé, d’après ce que ma tante me raconta un jour. Finalement, mon père avait eu une fille. Qu’importe, elle avait quand même décidé de me donner le prénom qu’il avait choisi avant ma naissance : Maxim. Quant à Isobel, c’était le choix de ma mère. Aujourd’hui, si je me fais appeler Isobel, ce n’est pas seulement parce que je déteste porter un prénom de garçon.

Quelques mois après ma naissance, mon père s’éprit de ma tante Inam. Plus grande, j’ai toujours trouvé cela choquant, presque malsain. Quoiqu’il en soit, Inam tomba enceinte. J’avais un peu plus d’un an. Neuf mois plus tard, elle mit mon demi-frère-cousin au monde. Liam Nataniel. Très vite, mon instinct de grande sœur protectrice s’éveilla. Plus nous grandissions et plus je me sentais dans l’obligation de prendre soin de lui plus que de ma propre vie. Au fil du temps, nous sommes devenus très complices. Aujourd’hui encore, malgré nos deux ans de différence, il est comme mon meilleur ami, en plus d’être mon demi-frère-cousin, comme nous trouvons amusant de nous appeler.

Les années passèrent donc et nous vivions une vie de famille presque normale. Enfin, normale si l’on considère normal que le père, qui déteste sa fille au plus haut point, se soit remarié et ait eu un enfant avec sa belle-sœur quelques mois seulement après le décès de sa femme. Père qui, en plus de passer la plupart de son temps au travail, préférait passer le reste du temps avec l’une ou l’autre de ses maîtresses plutôt que chez lui. Inam fini par partir. Un matin, elle prétendit devoir aller faire des courses et ne revint jamais. J’avais quinze ans, Liam treize. Peu après son départ, elle garda contact avec Liam, lui envoyant des mails de temps à autre. Mais jamais elle ne le vit. Finalement, Liam cessa de lui répondre, ne supportant plus cette relation à distance. Désormais, nous n’avions tous deux plus de mère. Cela nous rapprocha encore plus. Nous n’avions désormais plus aucun lien avec notre famille égyptienne, notre père nous refusant tout contact avec nos grands parents.

Un soir, à un dîner d’affaires, mon père rencontra une autre femme. Elle s’appelait Elisabeth, mais tenait absolument à ce qu’on l’appelle Lizzie car cela faisait plus « in », comme elle disait. Sachez qu’elle avait quarante ans et s’habillait comme une adolescente. Pour le « in », on repassera, avais-je soufflé à Liam. Leur histoire ne dura pas longtemps, « Lizzie » finit par claquer la porte, ne supportant plus de ne pas être acceptée par « son beau-fils et sa belle-fille ». Les femmes se succédèrent, de plus en plus jeunes et idiotes. Pendant ce temps-là, Liam et moi tentions de vivre une vie à peu près normale. Je pris des cours de piano et devint réellement douée. Liam, quant à lui, se mit à la basse mais se lassa rapidement. Finalement, il commença le dessin, seul, sans prendre de cours. C’était plutôt rare de voir un garçon prendre plaisir à dessiner. Mais je peux vous assurer qu’il est vraiment très doué.

En me réveillant le matin de mes dix-huit ans, je me sentis libre, pour la première fois de ma vie. Enfin, je n’allais plus devoir rendre des comptes à mon père. Enfin, j’allais pouvoir vivre ma vie comme je l’entendais. En plus de cela, j’allais bientôt entrer à l’université et j’allais pouvoir me diriger vers ce que je voulais vraiment faire, à savoir, le droit. J’avais hâte que la vraie vie commence. Malheureusement, ce jour-là, je ne fêtai pas mon anniversaire comme prévu. Alors que nous étions partis courir, Liam s’effondra soudainement. Allongé par terre, il suffoquait, ne pouvant plus respirer. J’appelai une ambulance. Avec chance, nous étions à proximité de l’hôpital et nous n’avions pas dû attendre bien longtemps. On lui fit passer des examens et il se révéla souffrir de cardiomyopathie. Il n’avait jamais eu de symptômes pouvant l’expliquer avant ce jour-là. Mais les médecins étaient sûrs d’eux. Liam, adepte du basket-ball, eut du mal à l’accepter. Désormais, il devrait faire attention à ne pas exagérer lorsqu’il ferait du sport. Encore une fois, je me rendis compte à quel point je me devais de le protéger.

Quelques jours après l’incident, alors que je faisais mon jogging matinal habituel, je rencontrai un dénommé Alexandre Montgomery. J’avais l’impression de l’avoir déjà rencontré mais je ne savais plus où. Il m’expliqua qu’il faisait partie des médecins qui s’étaient occupés de Liam, la semaine précédente. Je me rappelai alors de lui, c’était lui qui m’avait rassurée lorsqu’on nous avait annoncé la nouvelle. Il était vraiment charmant. Nous avions un peu discuté dans ce parc puis il m’avait dit qu’on se recroiserait certainement un jour. En effet, la semaine suivant, alors que j’étais assise au calme dans le même parc, il était venu s’ asseoir à côté de moi et avait engagé la conversation. Avant de partir, je lui avais donné mon numéro. Le surlendemain, il m’invitait à prendre un verre. Puis ce fut un dîner. Après ce fameux dîner durant lequel je n’avais jamais aussi bien mangé de toute ma vie, il m’embrassa. Je me sentais parfaitement bien avec lui. Notre histoire ne faisait que commencer et nous savions qu’elle durerait très longtemps. Du moins, c’est ce que nous pensions…

Un jour, j’avais à peine plus de vingt ans, il me demanda en fiançailles. J’acceptai sans réfléchir. Je l’aimais, j’en étais certaine. Lorsque je lui annonçai la nouvelle, Liam me fit remarquer qu’il était peut-être un peu tôt. Mais, très vite, il changea d’avis, voyant à quel point j’étais heureux avec Alex. Malheureusement, ce bonheur ne dura plus bien longtemps. Ce soir-là, nous devions aller manger avec ses collègues. Je les connaissais déjà pour la plupart mais il tenait à me présenter au reste de ceux avec qui il passait la plupart de ses journées. A deux kilomètres de chez moi, il eut un accident. Un chauffard complètement ivre qui venait en sens inverse dévia de son chemin… Cette collision frontale fut fatale à Alex. L’autre, lui, s’en sortit « miraculeusement » sans trop de dégâts. Lorsqu’on vient sonner à ma porte pour m’annoncer que mon fiancé était mort, je ne pus le croire. On m’amena à la morgue pour que j’identifie ce qu’il restait de son corps. Il était difficilement reconnaissable, mais la chaîne qu’il portait au cou était celle que je lui avais offert pour nos deux ans ensemble.

Aujourd’hui encore, j’ai parfois l’impression qu’il va m’appeler pour me donner rendez-vous quelque part. Parfois, le matin, lorsque j’ouvre les yeux, j’espère qu’en me retournant je le verrai attendant simplement que je me réveille, le sourire aux lèvres. La perte de sa moitié, ce sentiment qu’une partie de nous est morte en même temps qu’elle, je ne le souhaite à personne. Je me sentais responsable de la mort d’Alex. Comme j’étais responsable de la mort de ma mère. Aujourd’hui encore, j’espère quelques fois, en me réveillant, que tout cela n’a été qu’un terrible cauchemar. Que ma mère et Alex ne sont pas morts. Pourtant, à chaque fois, il me faut me rendre à l’évidence. Je n’attire que la douleur et la mort.

Bienvenue à toi =)
Oui, donne toujours une liste on pourrait t'aider à choisir ^^

M. Isobel Monroe a écrit:

Donc je vais prendre Katerina

Maggie N. Spellman a écrit:

Dis donc on a toute l'équipe de VD à force ^^